Aucassin a fière allure sur son cheval. Mais ne croyez pas qu'il pense à frapper ses ennemis. Pas du tout ! Il pense tellement à Nicolette, sa douce amie, qu'il se laisse capturer sans se défendre d'aucune manière. Soudain, il réalise que mort, la tête coupée, il ne pourra plus jamais parler à Nicolette. Le jeune homme est grand et fort et le cheval qu'il monte, vif. Aucassin met la main à l'épée et commence à frapper à droite et à gauche. Il brise heaumes et nasals, il coupe poings et bras et fait un massacre autour de lui comme le sanglier attaqué par les chiens dans la forêt. Il abat dix chevaliers, en blesse sept, puis frappe le comte Bougar de Valence sur son heaume, si fort, que celui-ci tombe à terre.Aucassin s'en saisit et le remet à son père :
- Père, voilà notre ennemi, tenez maintenant votre promesse.

Garin de Beaucaire refuse fermement de lui permettre de revoir Nicolette. Aussitôt, déçu et fort en colère, Aucassin libère son prisonnier et le raccompagne dans ses terres.